La rueda lleva ya girando un buen tiempo, antes de que empezaras tu a andar. Puedes elegir intentar pararla, subirte a ella y girar al mismo ritmo, o marcar tu ritmo en equilibrio. Hagas lo que hagas, lo que ya ha rodado, rodado quedará.

jueves, 31 de diciembre de 2015

Una más

Fuimos tres,
y volvimos cuatro.

sábado, 5 de diciembre de 2015

viernes, 4 de diciembre de 2015

Poemas descurbiertos III

Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
Il n’y aura pas à courir les pieds nus dans la neige
Il ne faudra pas se tenir les poings sur les hanches jusqu’au matin
Ni marquer le pas le genou plié devant un gymnasiarque dément
Les femmes de quatre-vingt-trois ans les cardiaques ceux qui justement
Ont la fièvre ou des douleurs articulaires ou
Je ne sais pas moi les tuberculeux
N’écouteront pas les pas dans l’ombre qui s’approchent
Regardant leurs doigts déjà qui s’en vont en fumée
Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs

Ton corps
Ton corps n’est plus le chien qui rôde et qui ramasse
Dans l’ordure ce qui peut lui faire un repas
Ton corps n’est plus le chien qui saute sous le fouet
Ton corps n’est plus cette dérive aux eaux d’Europe
Ton corps n’est plus cette stagnation cette rancoeur
Ton corps n’est plus la promiscuité des autres
N’est plus sa propre puanteur
Homme ou femme tu dors dans des linges lavés
Quand tes yeux sont fermés quelles sont les images
Qui repassent au fond de leur obscur écrin
Quelle chasse est ouverte et quel monstre marin
Fuit devant les harpons d’un souvenir sauvage
Quand tes yeux sont fermés revois-tu revoit-on
Mourir aurait été si doux à l’instant même
Dans l’épouvante où l’équilibre est stratagème
Le cadavre debout dans l’ombre du wagon
Quand tes yeux sont fermés quel charançon les ronge
Quand tes yeux sont fermés les loups font-ils le beau
Quand tes yeux sont fermés ainsi que des tombeaux
Sur des morts sans suaire en l’absence des songes

Tes yeux
Homme ou femme retour d’enfer
Familiers d’autres crépuscules
Le goût de soufre aux lèvres gâtant le pain frais
Les réflexes démesurés à la quiétude villageoise de la vie
Comparant tout sans le vouloir à la torture
Déshabitués de tout
Hommes et femmes inhabiles à ce semblant de bonheur revenu

Les mains timides aux têtes d’enfants
Le coeur étonné de battre

Leurs yeux
Derrière leurs yeux pourtant cette histoire
Cette conscience de l’abîme
Et l’abîme
Où c’est trop d’une fois pour l’homme être tombé
Il y a dans ce monde nouveau tant de gens
Pour qui plus jamais ne sera naturelle la douceur
Il y a dans ce monde ancien tant et tant de gens
Pour qui toute douceur est désormais étrange
Il y a dans ce monde ancien et nouveau tant de gens
Que leurs propres enfants ne pourront pas comprendre
Oh vous qui passez
Ne réveillez pas cette nuit les dormeurs



Louis Aragon, Chanson pour oublier dachau

 

Poemas descubiertos II

There was a blue big wave
inside a big black cave.

There was a big man
he wanted to touch the sand
with his both hairy hands.

Tarika Castillo Abad.

Poemas descubiertos I

Al fin de la batalla,
y muerto el combatiente, vino hacia él un hombre
y le dijo: "No mueras, te amo tanto!"
Pero el cadáver ¡ay! siguió muriendo.
Se le acercaron dos y repitiéronle:
"No nos dejes! ¡Valor! ¡Vuelve a la vida!"
Pero el cadáver ¡ay! siguió muriendo.
Acudieron a él veinte, cien, mil, quinientos mil,
clamando: "Tanto amor y no poder nada contra la muerte!"
Pero el cadáver ¡ay! siguió muriendo.
Le rodearon millones de individuos,
con un ruego común: "¡Quédate hermano!"
Pero el cadáver ¡ay! siguió muriendo.
Entonces, todos los hombres de la tierra
le rodearon; les vio el cadáver triste, emocionado;
incorporóse lentamente,
abrazó al primer hombre; echóse a andar.


César Vallejo. España, aparta de mí este cáliz

jueves, 3 de diciembre de 2015

Triste, muy triste

He leído hoy esta noticia en el EL PAIS,

http://elpais.com/elpais/2015/12/01/planeta_futuro/1448989909_747147.html

triste, muy triste,

porque casi no llega ni ser una noticia

porque parece que es algo ajeno y al mismo tiempo cotidiano

porque la cotidianeidad ya no es noticia

porque aunque lo fuera, ¿y qué...?

porque estaba escondida, ahí, al final, como esperando no ser vista, o encontrada

por lo que dice

por como lo dice

por usar palabras como muerte, como silenciosa, como invisible

por no poder comer

Maldita sea nuestra estampa humana